La coriandre, cette herbe verdoyante souvent rencontrée dans les cuisines du monde entier, suscite une passion dévorante ou un rejet total. Réputée pour son goût distinctif, elle divise les convives entre ceux qui la considèrent comme un trésor culinaire et ceux qui la comparent à du savon. Comment expliquer un tel clivage autour d’une simple plante aromatique ? Tentons de répondre à cette question en abordant différents aspects liés à la coriandre.
Table des matières
Comprendre le goût de la coriandre
L’expérience gustative de la coriandre
Pour comprendre pourquoi certains qualifient le goût de la coriandre de « savonneux », il faut se pencher sur l’expérience sensorielle qu’elle procure. Pour beaucoup, la première impression est celle d’une fraîcheur intense, suivie d’un arrière-goût légèrement épicé. Les adeptes de cette herbe apprécient sa complexité et sa capacité à relever les saveurs des aliments.
-
DUCROS - Coriandre de France 7 g
-
Graines de coriandre (250g), coriandre en graines, coriandre entière, 100% naturelle, sans additifs, végétalienne
-
Coriandre moulue 50 gr
Ses composants chimiques
Cette expérience gustative est due aux composants chimiques présents dans la coriandre. Elle contient en effet des aldéhydes, des molécules également présentes dans le savon, ce qui explique le goût « savonneux » associé par certains à cette herbe.
Etrange n’est-ce pas ? Et ce n’est pas tout ! Cette perception singulière pourrait également être liée à notre patrimoine génétique.
Les raisons d’une perception de goût savonneux
L’influence du gène OR6A2
Des études scientifiques ont mis en évidence le rôle du gène OR6A2 dans la perception du goût de la coriandre. Ce gène, impliqué dans la détection des aldéhydes, présente une variabilité selon les individus. Ceux qui possèdent une version hautement sensible de ce gène auront tendance à percevoir davantage le goût « savonneux » de la coriandre.
Pourcentage de population touchée
Pays | % de la population perçoit un goût savonneux |
---|---|
France | 15-17 % |
Royaume-Uni | 21 % |
Espagne | 7-14 % |
Mexique | 4-14 % |
Japon | 17 % |
Afrique du Nord et Moyen-Orient | 13-20 % |
Il est donc clair que notre ADN joue un rôle non négligeable dans notre appréciation (ou rejet) de la coriandre. Mais il existe aussi un autre facteur déterminant : l’impact culturel.
L’héritage génétique du gène OR6A2
Le rôle de la génétique dans l’appréciation de la coriandre
Il semblerait que notre patrimoine génétique ait un impact significatif sur notre perception gustative. En présence d’aldéhydes, le gène OR6A2, lorsqu’il est particulièrement réactif, peut déclencher une aversion pour la coriandre. C’est pourquoi certains qualifient son goût et son odeur de « punaise écrasée » ou de « liquide vaisselle ».
Le poids de la génétique n’est pourtant pas suffisant à lui seul pour expliquer l’ensemble des attitudes vis-à-vis de la coriandre.
Dégoût ou délice : l’impact culturel
Influence des traditions culinaires
L’exposition régulière à la coriandre dans certaines cultures peut influencer l’appréciation de son goût. Par exemple, en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient, où la coriandre est largement utilisée en cuisine, le nombre de personnes qui perçoivent un goût savonneux est relativement faible.
Au delà des habitudes culinaires, il semble également que le palais puisse s’habituer à cette herbe pour finalement en apprécier le goût.
Pourquoi certains finissent par aimer la coriandre
L’accoutumance gustative
De nombreux témoignages rapportent que certains individus, initialement réfractaires à la coriandre, finissent par développer une appréciation pour celle-ci. Ce phénomène, appelé accoutumance gustative, peut se produire lors d’expositions répétées à un aliment particulier.
Que faire cependant lorsque l’on ne parvient pas à passer outre ce fameux goût de savon ?
Alternatives à la coriandre en cuisine
Le persil plat : une alternative courante
Pour ceux qui n’apprécient vraiment pas le goût de la coriandre, il existe des alternatives. Le persil plat est souvent suggéré comme substitut car sa saveur est plus douce et moins controversée.
-
Graines aromatiques de Batlle - Persil géant d'Italie (9g)
-
Vilmorin 3211500006790 3790141 Persil Commun 2 Officinal, Vert, 9 x 0.5 x 16 cm
-
DUCROS - Persil 17 g
Autres solutions possibles
D’autres herbes aromatiques peuvent également servir de remplaçant, comme le cerfeuil ou la menthe selon les plats. Il est néanmoins important de noter que ces substitutions n’offriront pas exactement le même profil gustatif que celui délivré par la coriandre.
Mais au fait, comment cette herbe est-elle perçue aux quatre coins du monde ?
La coriandre dans le monde : une herbe controversée
Son utilisation dans différentes cuisines mondiales
On retrouve la coriandre dans de nombreuses cuisines du monde entier : asiatique, méditerranéenne, mexicaine… Chaque culture l’intègre à sa manière, créant une multitude de saveurs et d’arômes. Pourtant, partout elle suscite des réactions contrastées.
Comment est-elle perçue à l’échelle mondiale ?
Même si le débat autour de la coriandre semble être universel, certaines régions du monde semblent moins divisées sur le sujet. Par exemple, en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient, on note une acceptation plus large de cette herbe dans l’alimentation quotidienne.
En définitive, qu’elle soit adorée ou détestée, la coriandre ne laisse personne indifférent.
Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, la coriandre continue son chemin dans nos cuisines et sur nos tables. Son goût unique et son parfum distinctif en font un ingrédient incontournable pour certains, tandis que d’autres cherchent à tout prix à l’éviter. Des facteurs génétiques aux habitudes culturelles, plusieurs éléments influencent notre perception gustative de cette herbe aromatique qui traverse les âges et les continents. Malgré ses détracteurs, la coriandre reste une plante fascinante qui continue de stimuler nos papilles… et de nourrir les discussions animées lors des repas familiaux ou entre amis !